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La proposition de la Mairie de Paris de construire sur fonds privés trois passerelles habitées sur la Seine, dans le cadre de Reinventing Cities, a été dénoncée par Chris Younes, Thierry  Paquot, François Chaslin, Bernard Landau, Frederic Bonnet, Nicolas Monnot, Christine Nedelec, Monica Berri et Patrick Bouchain dans une tribune intitulée « La Seine n’est pas à vendre ! » (Libérationdu 7 février 2108). 

 

Leur désaccord sur la méthode (il est demandé aux investisseurs privés de trouver le modèle économique, aux concepteurs de dessiner un beau projet) et le fond (installer des obstacles inutiles dans le seul grand couloir de ventilation de la ville dense) conduit à  ouvrir un débat public sur la place du fleuve dans la métropole du grand Paris et au-delà. Les nombreux soutiens de citoyens, personnalités, associations parisiennes et francilienne et aussi d’amoureux de Paris les ont incités à créer le 11 juin 2018 une association du même nom : « La Seine n’est pas à vendre ! »

 

La Seine est en effet amenée à jouer un rôle majeur pour l’avenir métropolitain. Reconnue en général, à l’exception des zones portuaires, dans tous les documents d’urbanisme locaux comme zone urbaine naturelle et comme trame verte et bleue dans le schéma régional de cohérence écologique, c’est aussi un vecteur décisif de fret et un support d’activités économiques, un grand couloir de ventilation indispensable à la santé et au bien-être des habitants des zones bâties les plus denses, un appel constant à la rêverie, un territoire de détente et de loisirs, et potentiellement un grand Parc de Seine vers lequel se tournent progressivement toutes les villes qu’elle traverse.

 

Au-delà du projet de “passerelles habitées”, l’association a connaissance de plusieurs projets immobiliers initiés avec la méthode “réinventer”, procédant au coup par coup sans vision globale si ce n’est celle d’une marchandisation à court terme des berges et des ponts. Il en est ainsi du projet d’immeubles sur le quai haut de la Seine place Mazas dans le 12èmearrondissement ou de tours de 18 étages en bord de Marne à  Nogent-sur-Marne. 

 

L’association estime indispensable de garder l'entière maîtrise publique sur les aménagements des rives et des ponts des fleuves, dans une perspective à long terme intégrant le “grand paysage” et conservant le statut public des rives basses et hautes. 

 

Dans Paris, l'entité géographique et historique considérée constitue un exemple exceptionnel d'architecture urbaine, paysagère et patrimoniale, témoin d’une longue histoire dont tout passant admire les strates successives. Reconnaissant sa “valeur universelle exceptionnelle”, l’UNESCO a inscrit ce site au patrimoine mondial en 1991.

 

Si la Seine possédait une personnalité juridique, à l’instar d’autres fleuves dans le monde, des associations pourraient plaider sa cause et empêcher d’altérer son paysage et ses écosystèmes au nom de la seule consommation. Tel est le combat de l’association auquel celle-ci vous propose de participer. 

Sont membres du bureau : 

 

Bernard Landau, architecte urbaniste, président,

Jean-Pierre Courtiau, urbaniste, vice-président.

Corinne Jaquand, architecte, professeur à ENSA-Belleville, vice-présidente

Gwenaël Querrien, architecte-urbaniste, critique d'architecture, vice-présidente

Marcel Rousset-Deschamp, géographe, secrétaire

Charles Vitez, architecte, trésorier

 

Sont membres d'honneur : 

 

Emmanuel Bellanger, Frédéric Bonnet, Patrick Bouchain, Francois Chaslin, Antoine Grumbach, Jacques Marsaud, Thierry Paquot, Jean-Jacques Terrin, Chris Younes.

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